mercredi 27 août 2014

Pour Alain Héril, ce changement de temporalité permet également de mettre l’autre à la place de partenaire et non plus seulement à celle d’instrument de plaisir. « En ralentissant, nous devenons plus conscients de lui ou d’elle, de sa singularité, physique et émotionnelle, nous sommes dans un rapport d’altérité et d’égalité : chacun est à la fois actif et passif. »
Un postulat qui peut dans un premier temps dérouter les hommes, mais aussi les délester d’une trop lourde responsabilité. « Nombre d’entre eux se plaignent d’être celui qui porte l’entière responsabilité de l’excitation et du plaisir de leur compagne, constate le sexothérapeute ; ce rééquilibrage des rôles permet à chacun de donner et de recevoir, donc de faire baisser pression et frustration. »

Un strip-tease sophrologique

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Qui dit tantra, dit sexe, pense-t-on souvent. Et la promesse d’une sexualité sacrée, de massages érotiques, ou encore de techniques pour avoir plus de plaisir… Mais cette philosophie n’ouvre pas uniquement la voie à une sexualité différente. Elle constitue aussi un véritable chemin de développement personnel. Un voyage vers soi (...).
Ralentir, c’est être davantage conscient de soi et de l’autre, mais aussi de soi sous le regard de l’autre. « Cela n’est pas si simple, surtout pour celles et ceux qui souffrent d’inhibitions et de complexes, avance Mireille Dubois-Chevalier. C’est pourquoi je recommande la pratique régulière, voire quotidienne, de la relaxation, dans son lit ou dans sa baignoire ; juste relâcher ses muscles et se sentir dans son corps, détendu. Tout simplement parce qu’un corps crispé, tendu a du mal à ressentir. Plus on se décontracte, plus on ressent ; plus on ressent, moins on se regarde et plus on s’abandonne dans un climat de confiance et de respect réciproque. »
 
Pour s’alléger, Pilar Lopez conseille de pratiquer le « strip-tease sophrologique ». Cela consiste à imaginer qu’à chaque vêtement que l’on enlève on abandonne un complexe ou un souci.
« Une fois nu, explique-t-elle, on est libéré et disponible. Cela marche très bien, les femmes qui le pratiquent n’en reviennent pas. On est ensuite prêt à se laisser guider par son corps. En lâchant les inhibitions, les attentes, les représentations pour se concentrer sur les sensations et pour en explorer de nouvelles, on se redécouvre et on se rend aussi compte que c’est nous qui restreignons notre sexualité et notre sensorialité. Le corps, lui, ne demande qu’une chose quand on fait l’amour : qu’on débranche la tête et qu’on lui laisse les rênes ! »
 
Dans l’approche slow sex, l’environnement sensoriel joue un rôle majeur. Senteurs, couleurs et matières contribuent à remettre les sens au coeur de la rencontre intime.
« Les bains, les massages prennent aussi une dimension érotique qui sacralise le moment, détaille Alain Héril. Il s’agit de s’honorer personnellement et réciproquement. Ce n’est pas un hasard si le tantrisme considère le corps comme un temple. Le décorum qui entoure la rencontre favorise de fait le ralentissement, car tout est à savourer avec nos cinq sens, et cela ne se fait évidemment pas dans la précipitation. »
 

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