S'interroger l'un l'autre
Arranger le lieu, se préparer à la rencontre en conscience font déjà partie du rituel amoureux. « Et le meilleur moyen pour ne pas se mettre la pression est de l’envisager comme une simple expérience sensuelle et sensorielle, conseille Mireille Dubois-Chevalier. Si celle-ci se transforme en rencontre érotique et sexuelle, c’est bien ; si elle reste sensuelle et sensorielle, c’est bien aussi. L’important est de ressentir du bien-être en profondeur et de se déconditionner de sa sexualité habituelle. »
Se masser, se caresser, se parler, explorer de nouvelles zones érogènes… Tout cela participe du slow sex. « Le but est vraiment de varier les plaisirs du corps et de s’étonner soimême, affirme Pilar Lopez. Notre cerveau n’aime pas les surprises. Or, ralentir pour inventer de nouvelles façons de ressentir le déstabilise, et c’est cela qui renouvelle l’excitation et relance le désir. »
Testez-vous !
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Pour autant, préviennent les professionnels, il ne s’agit pas de faire de la lenteur la nouvelle norme et le Graal de la sexualité. Une pratique plus impulsive, plus animale fait aussi partie de la sexualité humaine.
« Celle-ci possède à sa source une saine agressivité qui ne doit pas disparaître. L’important est que chaque couple puisse se sentir libre d’expérimenter joyeusement les différentes facettes de sa sexualité », conclut Alain Héril. Libre de jouir à son rythme, selon ses envies et ses humeurs. Sans obligation de résultats. Enfin !
Ils ont testé l'amour au ralenti
Alexia et Simon sont en couple depuis sept ans et ont une fille de 4 ans. Après avoir lu Slow Sex, ils ont eu envie de « faire l’amour en conscience ». Ils racontent.
"Le plaisir a été explosif”
Alexia, 36 ans
Alexia, 36 ans
« J’ai préparé notre rendez-vous un soir où notre fille était chez ses grands-parents. Encens, bougies, musique, je n’ai lésiné sur rien. Nous étions un peu intimidés, comme si devoir aller lentement ne nous donnait pas droit au faux pas. Ce sentiment s’est dissipé quand j’ai commencé à masser Simon. Puis il m’a massée à son tour. C’était bon, mais pas superexcitant, jusqu’à ce que je m’allonge sur le dos et qu’il me masse en me regardant.
Ce face-à-face et ses gestes lents m’ont beaucoup troublée ; il l’a senti et ses gestes sont devenus plus sexuels. Nous nous sommes ensuite assis l’un en face de l’autre, mes cuisses sur les siennes, et nous nous sommes caressés le visage et embrassés. C’était à la fois sexy et amoureux, j’ai adoré ce moment.
Il s’est ensuite allongé sur le dos et je l’ai caressé avec mes mains et mon corps. Puis je l’ai chevauché et nous avons expérimenté ce que Diane Richardson appelle “changer de position en gardant la connexion entre les organes sexuels”. C’est-à-dire ne pas interrompre la pénétration en changeant de posture. Ça a été fabuleux, nous n’avions pas envie de nous détacher l’un de l’autre. Le plaisir a été explosif.
Même si nous n’allons pas faire l’amour tout le temps de cette façon, cette expérience a changé notre façon de nous toucher. Nous nous sommes rendu compte que tout le corps était érogène et que prendre son temps permettait d’intensifier les sensations, mais aussi le sentiment amoureux. »
http://danylov-magazine.blogspot.com/2014/08/le-slow-sex-jouir-en-conscience-partie-3.html
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