mercredi 27 août 2014

Et si le secret d’une sexualité aussi épanouissante qu’intense était la lenteur ? C’est la conviction de la sexothérapeute américaine Diana Richardson, qui consacre son dernier livre à ce concept.
Flavia Mazelin-Salvi
 
Ralentir pour découvrir de nouvelles sensations en restant connecté à ses émotions. Selon Diana Richardson, qui enseigne le slow sex dans ses ateliers depuis 1993, il est urgent d’apprendre à redonner la parole à son corps. « Nous proposons de ralentir et d’être pleinement présents à chaque instant de la relation sexuelle au lieu de faire l’amour d’une façon si intensément tournée vers l’orgasme que nous passons à côté de la possibilité de ressentir de subtiles nuances tout au long de l’union sexuelle », écrit-elle dans l’introduction de son livre Slow Sex, faire l’amour en conscienceUne conception de la sexualité à l’opposé de notre culture dominante, qui n’associe le désir et le plaisir qu’à la pulsion et à l’excitation. 

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Le slow sex, pourquoi et comment ? Le sexothérapeute Alain Héril a répond à toutes vos questions. Retrouvez vos échanges ici.
« Mettre de la lenteur dans la rencontre sexuelle est le fondement du tantrisme et du taoïsme, précise Alain Héril, sexothérapeute et formateur. Cette approche permet une remobilisation de nos sens, elle ouvre un espace aux émotions et affranchit, surtout les hommes, de l’obligation de performance. »
Même constat pour Mireille Dubois-Chevalier, médecin sexologue et thérapeute de couple, qui considère le ralentissement comme la « porte d’entrée en sexologie ». Que ce soit pour traiter les problèmes d’éjaculation précoce ou pour remettre du liant et du désir dans les relations au long cours. « Ce n’est pas un hasard, poursuit-elle, si les pionniers de la sexologie moderne, William Masters et Virginia Johnson, ont élaboré le sensate focus, une méthode d’exploration lente et consciente du corps, qui fait de celui-ci un laboratoire d’expérimentation sensorielle. »

Oublier la performance

Pour autant, il ne suffit pas d’être convaincu des bienfaits de la lenteur pour la mettre facilement en pratique.
« Le plus difficile est sans doute de changer de temporalité, explique Pilar Lopez, thérapeute et sophrologue. Dans notre culture, et du coup dans nos esprits, le temps doit être rentable. Y compris le temps de la sexualité, d’où un conditionnement pour aller droit au but, à savoir l’orgasme. Le slow sex, c’est exactement le contraire : le plaisir, c’est le chemin ; les caresses, le regard sont les sensations et les émotions associées. La tête et le corps ne font plus qu’un. »
 

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