mercredi 27 août 2014

Quels sont, pour l’heure, les traitements existants face aux troubles sexuels féminins ?

O.B : Que cela soit pour les troubles de l’orgasme ou les baisses de libido, il n’en existe actuellement aucun. On peut proposer aux femmes des masturbations dirigées ou un traitement hormonal. Le problème, c’est que l’hormone de la libido étant la testostérone, on ne peut pas trop leur en administrer car cela implique trop d’effets secondaires. Il faut chercher. Du côté d’ovules de testostérone par exemple, ou d’une molécule qui favoriserait l’orgasme. Attention, il ne s’agit pas de faire de la médicalisation à outrance, mais de la recherche afin de trouver des possibilités de traitement. On a par ailleurs découvert que certaines pilules contraceptives et certains antidépresseurs pouvaient être très néfastes pour la libido.
 
On entend souvent parler du lâcher-prise nécessaire à l’orgasme. En quoi s’agit-il d’un facteur essentiel au déclenchement du plaisir féminin ?
O.B : Pendant l’orgasme, il y a un reflux de sang dans les zones frontales du cerveau, qui correspondent au lâcher-prise. Mais le cerveau ne peut arriver tout seul à cet état. La femme doit l’y aider. Une chose impossible à faire si elle est ailleurs, qu’elle pense à ce qu’elle va faire à manger le soir ou à quelqu’un qui l’a contrariée. Il faut vraiment être très réceptive pour que le phénomène se produise. De même, une femme qui pense que le sexe, c’est sale, que c’est laid, ne va pas réussir à s’ouvrir à son partenaire et à la jouissance.
 
Vous citez dans votre livre (Odile Buisson est l’auteure, avec Pierre Foldès, de "Qui a peur du point G ? Le plaisir féminin, une angoisse masculine" (Jean-Claude Gawsewitch, février 2011)) l’exemple de femmes qui n’osent pas toucher leur corps ou partir à la découverte de leur sexe. Vous parlez de cette méconnaissance comme du « manque premier » des femmes. Pourquoi ?
O.B : Beaucoup de femmes n’ont jamais exploré leur vagin. Certaines parce qu’elles ont été abusées dans leur jeunesse, d’autres parce qu’elles ont mal en raison, souvent, de périnées très toniques. D’autres encore ont peur. Honte parfois aussi de leurs organes génitaux, de leur règles. Et c’est souvent ce qu’elles ont entendu. A combien de petites filles a t-on dit ‘cache ta petite fleur, n’y touche pas, ce n’est pas beau, c’est sale’ alors qu’en face, on s’enthousiasme devant le zizi des petits garçons ? Il y a un véritable enseignement à faire. D’autant que la pornographie crée une fausse représentation de la sexualité. Les adolescents la regardent, les parents osent à peine effleurer le sujet et il n’y a quasiment pas d’enseignement à l’école. Mon fils, par exemple, a 14 ans. Dans ses livres de SVT, le clitoris est confondu avec le mont pubis ! Ce qui touche au plaisir est considéré comme relevant de la gaudriole, de l’intimité honteuse. Alors que la sexualité est une pulsion de vie.
 
http://danylov-magazine.blogspot.com/2014/08/lorgasme-ce-nest-pas-que-dans-la-tete_59.html

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