mercredi 27 août 2014

L’orgasme est une mécanique fragile, et lente est la montée qui mène au feu d’artifice. Précoces ou tardives, six femmes nous confient leur envol : quand leur plaisir est devenu jouissance.
Drôle de jouissance : à portée de main et parfois totalement rebelle à s’exprimer. Le premier orgasme, c’est souvent seule, en se caressant, qu’une femme l’éprouve. L’obtention en est aisée, presque automatique, mais voilà que, face à l’autre – le partenaire, l’homme – ce qui tient d’une montée solitaire contrôlée peut devenir un Everest inatteignable. Mécanique, mais mécanique fragile exposée aux émois et tensions du rapport amoureux. Alors la vraie première fois se fait parfois attendre, longtemps après la première pénétration. Et prend par surprise – un pommeau de douche, les aiguilles d’un acupuncteur, un amant un peu voyou. Les circonstances sont fantasques qui déclenchent le basculement vers la jouissance. Cette révélation de l’embrasement, les femmes s’en souviennent généralement. Elles disent leur étonnement face à cette force qui s’exprimait en elles et dont certaines n’avaient eu que l’intuition. Voici le récit de premières envolées.

“J’étais seule dans un jacuzzi surplombant la mer”

Eléonore, agent immobilier, premier orgasme à 24 ans
« Trois petits copains, avec lesquels j’avais adoré faire l’amour, confortait ma certitude d’être sexuellement épanouie. Encore que… Aucune femme n’a de référence, d’unité de mesure pour contrôler la normalité de son plaisir.
Un jour, en Californie, seule dans un jacuzzi surplombant la mer, j’ai collé mon sexe tout à fait par hasard sur le jet propulsant l’eau bouillonnante du bain. Le plaisir que j’ai ressenti m’a incitée à garder la position. Et là, le coucher du soleil a explosé dans mon corps. Un orgasme d’une force inouïe. Jamais je n’avais connu ce complet embrasement qui semble venir de loin, du fond de soi-même, qui soulève le corps et rayonne presque au-delà de lui. Une tension sourde contractant le bas-ventre, déclenchant une série de spasmes qui montent dans le corps, se diffusent en lui, avant que n’éclate dans la tête un véritable feu d’artifice. Sidérée, j’ai recommencé. Deux fois, trois fois, quatre fois… ça marchait à tous les coups. Génial ! Finalement, me suis-je dit, tout cela n’est qu’une histoire de crispation. Elle est moins évidente avec un homme, parce qu’on se confronte alors, dans le même temps, au rapport à autrui. On est moins libre. J’ai bien mis trois ou quatre ans avant de retrouver avec eux cette intensité. Et je suis restée une adepte du vibromasseur dans mes moments de solitude, en voyage ou quand j’ai du mal à m’endormir. »

“L’acupuncteur a planté ses dernières aiguilles et…”

Marion, journaliste, premier orgasme à 27 ans
« Ses mains volettent sur mon anatomie, raidie à l’horizontale sur la table d’auscultation. Le vieil homme plante ses dernières aiguilles : chevilles, poignets, pourtour du sexe et des seins, et plonge son œil malicieux dans le mien. “Votre pupille s’agrandit déjà. Ça va démarrer dans trois minutes.” Il file à petit pas, dos voûté secoué d’un rire léger. “Je vous laisse seule… J’en ai fait jouir plus d’une.” Transformée en pelote d’épingles, je fixe, incrédule et crispée, le plafond laqué. Ma peau picote. J’attends. Les picotements s’intensifient, la chaleur monte. Mon ventre s’alourdit, se contracte. Presque une douleur. Mes seins se tendent. Une légère fièvre rampe le long de ma colonne vertébrale et s’étale en trois vagues… Une vague douce qui s’éteint au plat du ventre… Une seconde, qui se dissipe à peine née… Une troisième un peu plus intense, qui se casse, sèche, au creux de mes reins. Le petit homme à lunettes est revenu. Il arrache ses aiguilles d’argent. “Ça a marché ! Elle est rouge jusqu’aux oreilles. Vous reviendrez trois fois, ça vous apprendra à jouer les femmes frigides.”
C’est à cet acupuncteur que je dois mon premier orgasme, certes limité, mais libérateur. J’avais choisi de consulter ce thérapeute, poussée par une amie inquiète pour moi. J’avais eu deux enfants trop tôt, avant même de connaître le plaisir, et je m’étais fermée à lui. Durant les deux séances suivantes, non seulement l’orgasme s’est amplifié, mais la chaleur ne s’est pas dissipée.
Les aiguilles ont réveillé en moi cette zone corporelle qui ne vivait pas. Quelque chose de voluptueux m’habitait. Les hommes autour de moi l’ont-ils senti ou bien les ai-je regardés d’un œil plus gourmand ? Toujours est-il que je suis allée vers l’un d’eux avec désir puis jouissance. Et puis, j’ai compris que l’orgasme était mécanique, indépendant de l’autre sexe et des sentiments que je pouvais éprouver. Qu’il venait de moi, de ma capacité d’abandon, de ma capacité à chercher le plaisir – égoïstement – et à le suivre. »

http://danylov-magazine.blogspot.com/2014/08/temoignages-leur-premier-vrai-orgasme.html

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