Témiognage
Arlette, 54 ans : 600 mails et 1 mariage
“il y a quatre ans, ça n’allait pas fort. Je sortais d’une déception amoureuse et j’étais déprimée. Une amie m’a conseillé d’aller me changer les idées sur Internet. Je me suis dit : “Pourquoi pas ?”, et je me suis inscrite sur un site de rencontres. Pendant plusieurs jours, j’ai communiqué par mails avec différentes personnes, dont Stanley. Puis je suis partie de chez moi pendant quinze jours et, à mon retour, j’avais des dizaines de messages de lui… Cela m’a fait beaucoup de bien, mais je n’attendais rien d’autre, c’était de l’amitié que je recherchais avant tout.
Pourtant, après deux mois de messages, j’ai commencé à ressentir autre chose. Sa personnalité, sa conception de la vie, de l’amour, tout cela correspondait trait pour trait à mon image de l’homme idéal. J’ai eu envie de connaître son visage, on s’est envoyé nos photos et… il m’a plu ! Puis je lui ai téléphoné par surprise, et j’ai aimé sa voix, très belle, très profonde. Après l’avoir entendu – et quelque six cents messages échangés –, je me suis sentie vraiment amoureuse. C’est à ce moment-là qu’il m’a écrit : “J’ai envie de te rencontrer.” Bizarrement, j’ai eu peur. Peur de ne pas lui plaire ou, au contraire, de lui plaire et de ne pas oser lui dire non… Et puis j’ai accepté. Il m’a demandé de choisir le lieu de rendez-vous, j’ai dit : “Paris, une chambre d’hôtel.”
Avant de partir, j’ai donné l’adresse de l’hôtel à ma fille, par précaution. Dans le train, j’ai failli faire demi-tour. Et une fois face à la porte de la chambre, j’ai hésité avant de frapper. Mais quand il a ouvert, toutes mes peurs se sont évanouies. On s’est enlacés ; sans hésiter, je l’ai embrassé sur les lèvres. Et j’ai passé avec lui le plus beau week-end de ma vie. Tout était à la hauteur de ce que j’attendais. A l’issue de ces deux jours, je n’avais plus aucun doute, notre entente était une évidence. »
Stanley, 53 ans
“Quand je me suis inscrit sur ce site de rencontres, je ne recherchais pas du tout l’amour, encore moins une épouse, mais seulement des correspondants européens. Parmi eux, il y a eu Arlette. C’est son authenticité et sa sensibilité qui m’ont le plus touché. Peu à peu, je me suis mis à lui écrire de façon très personnelle, en profondeur. Je me suis découvert, sans craindre ce qu’elle pourrait penser de moi. Je ne lui aurais jamais dit tout cela autour d’une table.
Au fil des semaines, je suis devenu curieux, impatient même, de vérifier si notre entente pourrait se vérifier dans la réalité. Dans mon six centième message, je lui ai dit que je voulais venir en Europe pour la voir. Elle a accepté.
Dans l’avion, j’étais terrorisé : est-ce que j’allais lui plaire ? Qu’est-ce que j’allais lui dire ? Comment allais-je me comporter en la voyant ? Est-ce qu’il fallait s’embrasser, se serrer la main ?
Je suis arrivé le premier dans la chambre de l’hôtel qu’elle avait choisi. Je tremblais de la tête au pied en l’attendant ! Elle a frappé, j’ai ouvert la porte. Elle m’a sauté dans les bras, j’ai eu à peine le temps de la reconnaître. On a commencé à parler comme si on se connaissait depuis des années. On a passé le week-end à Paris, puis elle m’a invité chez elle, à Bruxelles. Ç’a été dix jours merveilleux. Quand je suis rentré au Etats-Unis, je ne pensais qu’à elle. C’était en avril. Quatre mois plus tard, elle m’a rejoint et je l’ai présentée à ma famille.
Pendant quinze jours, nous avons voyagé à travers les Etats-Unis. Avant qu’elle rentre chez elle en Belgique, je lui ai demandé de m’épouser. Elle a dit “oui”. Deux semaines plus tard, je la rejoignais définitivement. En décembre de la même année, nous posions devant l’hôtel de ville de Bruxelles… en jeunes mariés. »
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